Fabrique-moi du mobilier industriel.

Ce projet part d’une personne, mon cousin Fabien.

 Il y a des idées, du matériel, du talent aussi pour mettre tout ça en forme. J’irais même jusqu’à dire artiste, mais artisan pourrait peut-être mieux coller à cette activité.

Un jour, il m’a montré ses créations : à partir de palettes, d’objets provenant des usines ou parfois simplement avec des planches de bois et des clous, il réalise du petit mobilier comme un porte bouteilles mural, un petit banc de salon, un support guitare … Et du plus imposant comme un meuble de salle de bain pour le lavabo.
De mon côté, modestement, je me suis déjà amusée plus tôt dans ma « jeunesse » à repeindre des meubles de campagne. Cela relevait plutôt du coup de jeunesse sur de vieilles chaises de bois, et sur une commode provenant de je ne sais où … MAIS ça me plaisait ! J’ai donc dit à mon cousin que c’était vraiment super tout ça, que j’adorerais faire ça aussi. Lui m’a répondu que c’était assez facile, qu’avec un peu de matière (des planches et des clous !) on pouvait déjà fait pas mal de choses.

Bref, pour en arriver au sujet ferme et définitive de ce petit article, mon cousin m’a permis de travailler avec lui sur la réalisation d’une table basse. Le principe le voici, une structure métallique provenant de  l’univers industriel, des planches indéfinies à l’origine permettant de faire l’espace où prochainement on posera nos tasses, pieds et bouquins au chaud près du canapé, et bien sûr de l’huile de coude comme on dit. Le plus gros du travail a été sur la structure, coupe, soudure, perforation et autres modifications nécessaires. Ainsi, lorsqu’on a débuté le travail où mes petites mains pouvaient entrer en action, nous avions essentiellement de la découpe, de la peinture, du vissage, de la soudure, de l’ajustement à réaliser.

Notre projet devait être aussi peu coûteux, grâce à la récup’ nous n’avions que peu de choses à ajouter. Pour une question de pratique, et de réalisation, nous avons simplement investi dans une botte de plancher classique en sapin, pour 10€. Le reste, aucune dépense. Et pour ça, il faut dire merci Fabien !

Voici en quelques images, les grandes étapes de ce beau projet !

1-Dans un premier temps, après avoir choisi le sens des planches, nous avons pris les mesures pour ensuite découper les planches correctement. Ainsi, pour la tablette du dessous, nous réalisons les plus petites planches du projet, 80 cm tout de même. Pour la découpe, notre amie la scie fut d’un grand renfort et je m’y suis lancée joyeusement.

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Etape 1 : mesure et coupe. (Julie G.)

2-Au fil des découpes, nous installons sur la structure les planches, on arrive ainsi à voir si nous avons bien mesuré, bien découpé (petite pression personnelle !) et surtout, cela nous permet de voir comment réaliser la dernière découpe. Oui, parce que les planches ne rentraient pas en entier sur toute la longueur, ainsi la dernière demandait un plus grand découpage. Au passage, on ponce les planches restées brutes, cela permettra aussi pour après de les peindre ou de les vernir pour les protéger des aléas de la vie quotidienne.

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Etape 2 : positionnement et ponçage. (Julie G.)

3- On recommence les mesures, les découpes cette fois pour la tablette du dessus. Les mesures sont plus grandes, 100 cm. Nos meilleurs alliés sont toujours le mètre, la règle, le stylo et la scie. Là aussi, il faut vérifier en posant les planches, il y aura également une dernière découpe plus particulière à faire !

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Etape 3 : mesure et coupe niveau 2. (Julie G.)

4- Notre table prend forme. Voir un projet naître peu à peu sous nos yeux est vraiment enthousiasment. Et lorsqu’on y prend part, c’est d’autant plus fort. Elle est déjà pas mal belle, le noir et la couleur clair du bois se marie bien.

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Etape 4 : Elle prend forme sous nos yeux. (Julie G.)

5- Nous avons fini les découpes, les ajustements. Tout a trouvé sa place et est presque prêt à s’installer dans un salon. Pour harmoniser la structure métal, qui parfois a été complété par des pièces supplémentaires, une couche de peinture noire à la bombe.

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Etape 5 : peinture de la structure métal. (Julie G.)

6- Tout est sec. Les planches sont définitivement posées, il ne reste qu’à fixer l’ensemble. Ici nous utilisons des vis boulons (un peu pour la touche décorative aussi). 4 en bas à chaque angle, 1 à chaque extrémité des planches sur le haut (12 au total).

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Etape 6 : On visse le tout. (Julie G.)

Tada ! La voilà toute prête, toute belle et réalisée à quatre mains. Elle trouve facilement sa place et semble avoir été ici depuis toujours.

Même s’il peut y avoir un effet de mode sur la décoration, ce passe-temps est très enrichissant. C’est tout d’abord un véritable exercice de créativité et de liberté d’expression artistique aussi. Et ce qui est aussi très intéressant, c’est de faire du bricolage à la manière d’un artisan, pas uniquement pour faire de la réparation. Il y a, à la fin, un brin de fierté lorsque le travail est fini, que tout tient, que c’est beau et qu’on a envie déjà de partir dans de nouvelles aventures ! L’objet industriel retrouve une seconde vie ainsi, à la manière de son grand frère patrimoine qu’on valorise, défend et conserve, l’objet arrive jusqu’à nous pour devenir un petit bout de notre quotidien. En devenant tous un peu des manuels, on réapprend à se débrouiller, à être astucieux, à résoudre des problèmes,  à associer les choses entre elles, à réfléchir … On développe tout un ensemble de capacité qu’on laisse parfois de côté. L’esprit recup’ ne laisse rien se perdre, tomber dans l’oubli et donne tout son sens à cette célèbre maxime de Lavoisier, « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».

Je remercie encore, encore et encore mon cousin Fabien, qui a fait le plus gros du travail pour cette première aventure commune. J’espère repartir de plus belle en duo très prochainement.

Julie G.

 


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