Patrimoine – Une journée à Clermont-Ferrand.

Il ne faut pas toujours passer beaucoup de temps dans une ville pour en apprécier quelques éléments importants ! Dimanche je me suis rendue à Clermont-Ferrand pour la première fois.
Malgré la proximité entre Clermont-Ferrand et Saint-Etienne, je n’avais pas eu l’occasion encore de découvrir la cité auvergnate. Et pourtant il y a plusieurs années que je souhaite le faire, appréciant particulièrement l’Auvergne et aussi parce que j’étais curieuse de cette cathédrale noire … mais que peut-on donc voir en une journée à Clermont-Ferrand ?

#L’aventure Michelin, une histoire Clermontoise

L’aventure Michelin (Julie G.)

Clermont-Ferrand, sans penser ni évoquer Michelin, c’est presque impossible. Les usines marquent le paysage urbain, mais il y a également un espace muséographique qui retrace l’aventure industrielle de cette marque.
L’aventure Michelin raconte comment, d’un pneu pour le vélo, la marque Michelin a ensuite conquis la voiture, l’avion et même le tram … que la marque équipe notamment à Clermont-Ferrand. C’est aussi un voyage auprès de la ville marquée par les usines, le paternalisme, les avancées sociales, les quartiers ouvriers, … L’histoire du sport avec la course cycliste du Paris-Brest-Paris sur laquelle pour la première fois on équipe un vélo de pneu Michelin en guise de démonstration (le cycliste arrive avec 8h d’avance sur le second, et avec 10 jours d’avance sur le dernier), le record de vitesse avec la « jamais contente », la création de l’ASM Clermont,  emblème du rugby français dont le stade se situe à proximité des usines et du musée Michelin (et dont le nom est Marcel Michelin), l’implication de la marque en F1 également … Témoignage encore de l’esprit de publicité et de communication de Michelin avec le M sur les pneus et surtout l’invention du personnage Bibendum reprenant la forme des pneus … Ouvrant par la suite la création de supports de communication bien diversifiés !

L’aventure Michelin (Julie G.)
Voiture « L’éclair » (Julie G.)
La « Jamais contente » (Julie G.)
L’aventure Michelin (Julie G.)

Le musée est très moderne, interactif et accessible à la fois pour les adultes et les enfants. La scénographie mélange à la fois la forme stricte de l’information textuelle du musée, à des objets bien mis en valeur et à des documents d’archives saisissants (photographies, vidéos, …) dans une mise en scène immersive (projection à l’intérieur d’une Micheline, reconstitution d’une rue, améganement d’un espace du musée sous la forme d’un pneu, sortie d’escalier dans le personnage Bibendum …).

L’aventure Michelin (Julie G.)
Espace témoignages, la boule dans la main diffuse le son (Julie G.)
Scénographie de l’aventure Michelin (Julie G.)

De plus, le musée joue un rôle pédagogique assez visible en orientant le discours vers les enfants, notamment grâce à des petites expérimentations de toucher de matière, d’ouverture de tiroir, d’installations numériques d’écoute … On a notamment une salle mettant en avant des témoignages via des statues diffusant des sons. Le fait que le musée présente la marque n’est pas un frein à l’intérêt de tous, puisque à travers ça on ouvre finalement à bien des sujets s’imbriquant dans l’Histoire en matière d’innovations industrielles, de faits de société … Je pense qu’on peut tous retrouver quelque chose qui nous inspire, qu’on a pu déjà voir … Et le musée se tourne aussi vers le futur en présentant l’un des projets de la marque dans une salle à l’esprit un peu « futuriste » projection sur plusieurs écrans, mise en scène refléchi en ce sens …
En bref, cela a été un moment très agréable durant lequel on ne voit pas forcément le temps passer … Nous sommes restés près de 2h sur place sans sentir ne serait-ce qu’un moment d’ennui, de lenteur … Il y a toujours quelque chose qui attire l’oeil et nous intéresse.

Site officiel : L’aventure Michelin

Tarif normal : 9,50€
Adresse : 32 rue du Clos Four 63 100 Clermont-Ferrand

#Un centre-ville plein de charme

Cathédrale de Clermont-Ferrand (Julie G.)

Si je devais retenir une seule chose de ma découverte de Clermont-Ferrand, c’est sans aucun doute la magnifique cathédrale Notre-Dame-de-l’assomption. C’est peut-être un peu classique de désigner ce monument compte tenu de son importance dans le patrimoine de la cité, mais c’est une renommée amplement méritée !
Sa position dans le centre historique, sur la butte principale lui donne une stature imposante, dominant toute la ville en point de repère … mais c’est aussi sa hauteur culminant à 96 m pour la flèche nord. Il est difficile de mettre des mots sur l’effet ressenti au pied de l’édifice, mais cela nous pousse à bien des réflexions sur l’incroyable réalisation, les dimensions et le contexte de construction (Nous sommes pour une partie au Moyen Âge avec des outils de constructions bien moins perfectionnés que ce qu’on peut avoir de nos jours !)
L’histoire de sa construction s’échelonne de la période romane, jusqu’à l’âge gothique et même jusqu’au 19e siècle … avec notamment des travaux de restauration effectués par Eugène Viollet-le-Duc. L’église actuelle est majoritairement du 13e siècle, elle s’est installée à la place d’une première cathédrale de style roman dont il reste des éléments dans la crypte. Mais l’originalité principale de l’édifice, c’est l’utilisation de la pierre de Volvic reconnue pour sa résistance, donnant alors une silhouette d’autant plus imposante et unique à la magnifique construction.

Vue depuis la Rue des Gras (Julie G.)

La vue depuis la Rue des Gras, qui monte jusqu’à la cathédrale, est magnifique même si on peut déplorer la présence de photographie accrochée au milieu de la rue transformant un peu la perspective. Cela ressemble un peu à la manière dont on arrive à la cathédrale du Puy-en-Velay ou même jusqu’à celle de Strasbourg.
Tout autour de ce quartier historique de la cathédrale, c’est un ensemble de rues ou ruelles agréables, témoignant de l’histoire ancienne de la cité auvergnate. On a l’occasion de voir bien d’autres édifices érigés avec la pierre de Volvic, marquant un peu plus le caractère spécial de Clermont-Ferrand. A quelques pas de la cathédrale, nous avons mangé à la crêperie 1513, dans un hôtel particulier magnifique du 16e siècle. Les places du centre-ville sont aussi pleines de charme, notamment la Place de Jaude autour de laquelle se trouve notamment la belle église Saint-Pierre-des-Minimes, l’Opéra-théâtre … et où l’espace est aussi très bien aménagé grâce à un petit jardin. Le soleil magnifique que nous avons eu dimanche, a sans aucun doute, ajouté un peu plus à cette ambiance charmante, découpant les bâtiments sur un ciel bleu et baignés dans une luminosité douce ravivant les couleurs. Une ville bien agréable où il fait bon flâner …

#La nature à deux pas

L’après-midi a été l’occasion d’une petite randonnée « Le chemin des écoliers » sur la commune de Royat (à l’ouest de Clermont-Ferrand). Il s’agit d’un parcours de 6,6 km à travers les rues de Royat au départ puis en pleine nature dans les sentiers de l’Arboretum  … Le parcours en lui-même n’est pas très difficile, bien qu’il ait de nombreuses montées … Mais je dois reconnaître que ma condition physique n’est pas au meilleur niveau et que j’avais des baskets assez ordinaires, en tout cas c’est un bel effort physique en pleine nature, à l’air libre …

Église de Royat (Julie G.)

Lors du départ à Royat, il y a l’église fortifiée Saint-Léger qui est vraiment magnifique, ainsi que le petit centre historique autour. Cette église est à mentionner, et à voir, car il n’en existe que quelques exemples en France (Esnandes en Charente-Maritime, Champdieu dans la  Loire pour vous donner deux exemples). On a aussi la possibilité de voir plusieurs petites grottes, dont celle dit « des laveuses » où on observe les lavoirs sous la roche. Le balade est agréable lorsqu’on se retrouve vraiment dans les bois, sur des sentiers ombragés, avec à proximité la rivière La Tiretaine. C’est assez impressionnant de voir la hauteur immense des arbres nous dominant, de voir également parfois la pente des sentiers ou lorsqu’on a l’occasion de points de vue sur la chaîne des Puys, notamment le plus célèbre et incontournable, Le Puy de Dôme.

Vue sur le Puy de Dôme (Julie G.)

Une fois l’ascension terminée, on arrive au niveau du golf de Charade avec une belle vue sur le Puy de Gravenoire sur lequel on observe d’anciennes carrières d’extraction de scories noir/rouge, puis on redescend jusqu’à Royat de nouveau. Nous n’avons pas regardé véritablement l’heure pour contrôler notre temps de parcours, mais on estime celui-ci à environ 2h … à une allure modérée sans se presser.

Puy de Gravenoire (Julie G.)

A l’origine nous souhaitions faire un parcours autour de Volvic sur le thème des sources mais compte tenu de notre temps sur place, du trajet également cela risquait d’être un peu juste pour l’après-midi.

Fiche descriptive de la randonnée : Le chemin des écoliers

Revenir à Clermont-Ferrand ? C’est un grand oui, pour prendre plus de temps en centre-ville, découvrir aussi la partie historique de Montferrand dont j’ai aperçu quelques remparts en voiture … Entrer dans la cathédrale, découvrir l’église Notre-Dame-du-port dont j’ai entendu beaucoup de bien, allée plus vers la nature autour de la ville, Vulcania … Découvrir aussi un peu plus la Chaîne des Puys, qui plus est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Julie G.


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